les sous secteurs en chiffres

La Tunisie fait partie du Top 3 – 5 en Afrique en Termes de publications scientifique. Si on rapporte aux populations respectives des pays Africain, la Tunisie se positionne alors comme 1er sur le continent pour toutes les catégories. Voici un aperçu du positionnement de la Tunisie par secteurs scientifiques reliés à la Santé :

Ce document a été élaboré à partir de plusieurs sources :
Conférence inaugurale pronocée par le Dr Amor Chadli lors des des travaux de la Réunion franco-tunisienne de l’Académie nationale de Médecine de France, Tunis, 21 octobre 2010
Analyse Sectorielle de la BIAT sur le secteur Pharmaceutique
Données de l’organisation mondiale de la santé OMS
Données du ministère de la santé Tunisien
Présentation du CNIP : Chiffres de l’Industrie Pharmaceutique 2018
https://www.scimagojr.com
https://ourworldindata.org/health-meta

L’exportation des services de soins : TBC

Chiffres clés pour l’assistance médicale :

  • Rang dans le classement mondial des destinations de tourisme médical en 2014 : 15
  • Chiffre d’affaire issu du tourisme médical en 2014 (millions d’euros) : 350
  • Nombre moyen de patients du tourisme médical en 2014 : 100 000
  • Top 1 Destination for plastic surgery in the Mediterranean Region

Les membre de Tunisia Health Alliance travaillant dans le secteur de l’exportation des services de soins sont :
Carthago Med

L’industrie pharmaceutique :

L’instauration du système pharmaceutique tunisien (1960-1990) :

Dans les années qui ont suivi l’indépendance, la profession pharmaceutique est passée des mains des pharmaciens français, aux tunisiens, notamment dans les postes à responsabilité du secteur (à l’Inspection de la pharmacie à la Pharmacie Centrale des Hôpitaux de Tunisie) ainsi que dans les milieux hospitaliers et officinaux. A partir de 1957, le départ des pharmaciens et représentants de laboratoires étrangers qui assuraient l’importation et la distribution de médicaments en Tunisie, aboutit sur la définition des nouvelles prérogatives de la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT). Cette dernière devient dès lors, chargée d’ouvrir des dépôts de médicaments appelés « agences pharmaceutiques » dans les villes et les localités dépourvues d’officines et d’assurer l’importation des médicaments. Le décret-loi n° 61-2 du 16 janvier 1961 définit la PCT comme étant «monopole de l’importation de toutes les spécialités pharmaceutiques étrangères, non représentées en Tunisie à la date de la publication du présent décret-loi, ainsi que la représentation des produits qu’elle pourraient obtenir par la suite».

Les évolutions du secteur pharmaceutique ces dernières années :

La Tunisie est l’un des premiers pays du continent africain à s’être doté d’une industrie pharmaceutique. La première industrie pharmaceutique à s’installer sur le marché fut en 1985 par Pharmagreb, membre fondateur de Tunisia Health Alliance. Dès le début des années 90, la mise en place de mesures incitatives et d’un cadre juridique et règlementaire adéquat, ont favorisé la privatisation du secteur et son développement. La couverture des besoins du marché en médicaments par la production locale est ainsi passée de 14% en 1990 à 49% en 2013. L’instauration d’un cadre réglementaire et juridique a permis la mise en place d’un Système National d’Assurance Qualité des Médicaments répondant aux normes internationales. Le marché tunisien des médicaments se divise en deux segments :

*Un secteur hospitalier marqué par la prédominance des médicaments produits en Tunisie et dont la distribution aux structures publiques est exclusivement assurée par la pharmacie centrale.

*Un secteur officinal dont la distribution n’est monopolisée par la PCT qu’au niveau des produits importés et uniquement au niveau de la distribution aux grossistes.

L’industrie pharmaceutique est caractérisée par un important potentiel de croissance. C’est un marché en expansion en raison du besoin croissant de mieux vivre, de l’amélioration de l’accès aux soins, de l’apparition de nouvelles maladies plus complexes, des nouvelles approches thérapeutiques et de l’augmentation de l’espérance de vie qui fait apparaître de nouveaux besoins médicaux pour une catégorie de population de plus en plus importante.

Source : étude sectorielle de la BIAT rédigée par l’analyste Ines Mamoghli en 2017

Le secteur pharmaceutique de nos jours :
L’industrie pharmaceutique tunisienne : médicaments humains

Le Marché Tunisien du Médicament 2018

  • Secteur privé : 62% contre 60% en 2017
    • Fabrication locale : croissance +17%
    • Importation : croissance +8%
  • Secteur hospitalier : 24% :
    • Fabrication locale : croissance +0%
    • Importation : croissance +7%

  • Croissance fabrication locale : +17%
    • +6.5% en quantité
    • Importation : croissance +8%
  • Croissance du générique local : 24% (contre 7% pour le princeps local)
    • +12% en quantité

Le Pacte sectoriel Pharma

  • Secteur privé : 62% Principaux objectifs chiffrés horizon 2023 :
    • Maintien d’une croissance supérieure à 8% pour la production locale,
    • Création avec entrée en activité de 10 unités supplémentaires
    • Création de plus de 4000 emplois,
    • Passer de 17% d’exportations à 30%  (atteindre 520 MD en 2023)
    • Augmenter la couverture totale de l’industrie pharmaceutique par la fabrication locale de 52.5% à 62%,
    • Augmenter les investissements directs (locaux et étrangers) de 720 MDT à 1400 MDT.

Les membres de Tunisia Health Alliance qui sont dans le secteur de l’industrie pharmaceutique sont :

Optimisation de l’activité hospitalière

Une réforme instaurant le plein temps intégral ou aménagé par deux après-midi d’activité privée à l’hôpital était proposée au choix des médecins. Elle s’accompagnait d’une augmentation de la rémunération du personnel et d’une amélioration des locaux et de l’équipement, ce qui permit d’ouvrir l’hôpital à toutes les classes de la société et non pas seulement aux indigents. De nombreuses institutions modernes virent le jour comme le montre le tableau suivant :

 

Infrastructure sanitaire

                                                                  Années

Structures

1956 1987 2009 2017
Hôpitaux principaux, centres spécialisés y compris les hôpitaux universitaires 7 20 29 36
Hôpitaux régionaux 17 22 34 31
Hôpitaux locaux et maternités 31 99 121
Nombre de lits publics 6 075 15 000 19 258 21 112
Centres de santé de base 241 1 359 2 085 2157
Centres d’hémodialyse publics 3 35

(2 militaires)

42
Centres d’hémodialyse parapublics (SNSS) 6 6
Centres d’hémodialyse privés 99 117
Centres d’imagerie médicale 44
Cliniques privées 4 28 77 98
Nombre de lits privés ± 120 750 3 029 5603
Cabinets médicaux privés 5 865

 

Source MSP/DEP (2010 et 2019)

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3. La création d’un enseignement médical

En 1962, l’effectif des médecins tunisiens était de 233, essentiellement constitué d’omnipraticiens. Il ne comptait que deux agrégés des facultés françaises. Malgré cela, le gouvernement décidait le démarrage d’un enseignement médical. Une faculté de médecine, la première faculté créée après l’Indépendance, ouvrait ses portes à Tunis, en octobre 1964, avec 59 étudiants.

En 1966, quatre nouveaux agrégés des facultés françaises rejoignaient Tunis.

En 1970, 15 candidats étaient inscrits sur la liste d’aptitude en France pour les fonctions de maître de conférence agrégé.

Grâce à la bonne volonté de tous, à la contribution de nos collègues français auxquels il me plait de rendre hommage et à la soif de connaissance de nos étudiants, Tunis décernait, en 1971, son premier diplôme de docteur en médecine. D’un avis unanime, le niveau de nos diplômés n’avait rien à envier à celui de leurs camarades venant de France, comme en témoigne l’équivalence, à l’époque, de nos années d’enseignement avec celles des facultés françaises.

En novembre 1973, Tunis organisa un concours d’agrégation en médecine sur épreuves, dans 18 spécialités, avec un jury international composé de 43 maîtres de la médecine française et étrangère francophone et des sept agrégés tunisiens. Ce concours dota la Tunisie de 37 nouveaux maîtres de conférence agrégés qui venaient s’ajouter aux 17 maîtres de conférence déjà sélectionnés sur dossier.

Le pli était pris. En octobre 1974, deux autres facultés de médecine voyaient le jour, l’une à Sousse, l’autre à Sfax. En 1975, entraient en fonction, à Monastir, une faculté de chirurgie dentaire, une faculté de pharmacie et, à Sidi Thabet, une École de médecine vétérinaire, suivies en 1980 d’une quatrième faculté de médecine à Monastir.

Depuis leur création et jusqu’en 2009, les 4 facultés de médecine ont fourni 15 488 médecins, la faculté de médecine dentaire 2 578 dentistes, la faculté de pharmacie 3 321 pharmaciens et l’École de médecine vétérinaire 1 463 vétérinaires. Ces effectifs, ont été aimablement communiqués par MM. les Doyens et Directeur de ces établissements.

L’évolution du personnel médical en exercice se présente comme suit.

 

Personnel médical en exercice

 

                              Années

Nombre

1956 1987 2009 2017
Médecins

(publics + privés)

548 3 500 12 450* 14 892
Dentistes

(publics + privés)

30 700 2 530 3458***
Pharmaciens

(publics + privés)

262 1 120 3 125**

 

4652****
Personnel paramédical

(publics + privés)

6 075

(2 366 publics)

20 300 41 000 44 501

Source MSP/DEP (2010 et 2019)

* dont 48% de spécialistes

** 1851 officines

*** en 2016

**** 2037 officines

 

Cette augmentation du personnel médical et paramédical n’a pas manqué d’avoir une répercussion sur la couverture médicale.

 

Couverture médicale

 

                                          Années

 

1956 1987 2009 2017
Nombre d’habitants pour 1médecin 6 557 1 834 838 779
Nombre d’habitants pour 1 dentiste 126 100 11 000 4 124 3 333
Nombre d’habitants pour 1 pharmacien 14 439 10 000 3 339 2 500
Nombre d’habitants pour 1 paramédical 1 599 380 254 258

Source MSP/DEP (2010 et 2019)

 

  • Facultés de médecine, médecine dentaire et pharmacie : 6
  • Ecole supérieures en sciences de la santé : 9 publiques et 9 privées

 

Les membres de Tunisia Health Alliance qui sont du secteur des soins et de la formation continue sont :