Avant l’instauration du protectorat Français en 1881

 

La médecine était rudimentaire et l’assistance médicale très réduite. Elles étaient assurées par des empiriques (médecins tolérés), supervisés par un amine, sorte de chef de corporation désigné par le Souverain.
À Tunis, un seul établissement réservé aux Musulmans, l’hôpital Sadiki, hébergeait les chroniques et les aliénés. À l’intérieur, deux infirmeries-dispensaires fonctionnaient, l’une à Sousse, l’autre à Sfax. Des lazarets installés dans les principaux ports et dans les îles Chikli et Zembra étaient destinés à l’isolement des malades lors des épidémies.
Les Israélites n’étaient pas mieux lotis. Leur assistance relevait de sociétés de bienfaisance financées par les dons et les cotisations de leurs adhérents.
Les Italiens et les Maltais disposaient d’une infirmerie sise à la rue des Teinturiers, et les Français étaient soignés dans un petit hôpital de huit lits, l’hôpital Saint Louis, rue Sidi Saber. En 1880, sous l’impulsion du cardinal Lavigerie, cet hôpital fut transféré, rue Sidi Ali Azzouz, dans une caserne désaffectée plus spacieuse.
Les princes et les classes aisées de la population étaient soignés par des médecins étrangers.
Selon Henri Dunant , le fondateur de la Croix Rouge internationale, vingt médecins, tous étrangers, appartenant à dix nationalités différentes exerçaient, en 1858, dans la capitale tunisienne.